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Comment se réorienter après le BAC ?

L’orientation en France n’est pas optimisée pour les étudiants. Orienter ne signifie pas seulement informer sur les différentes filières et les différents métiers existants. Orienter signifie mettre en œuvre des moyens pour que les étudiants puissent s’essayer dans tel ou tel cursus. Nombreux sont les parents de nos élèves chez Digi Activity qui ont peur de l’avenir professionnel de leur enfant. Nombreux sont ceux qui ont un jeune adulte qui vient de s’inscrire dans une université après son BAC mais qui ne souhaite pas continuer. L’orientation est mal organisée en France, il n’est donc pas étonnant de voir des étudiants se réorienter après le BAC. Comment faire dans ces cas-là ?

Se réorienter n’est pas synonyme d’échec 

Un parcours scolaire n’est pas toujours tout lisse. Certains étudiants “galèrent” plus que d’autres dans leur scolarité. Ce ne sont pas pour autant des mauvais étudiants…

Apprendre à voir l’orientation autrement 

Je voudrais rassurer les parents et aussi leurs enfants. Ce n’est pas parce qu’on ne sait pas ce qu’on veut faire à 18-19 ans qu’on va rater sa vie. Il faut arrêter de se mettre une pression là-dessus. 

Pourquoi sommes-nous si obsédés par la réussite ? Ou si impatient d’avoir un métier ? 

A titre d’exemple, dans tous les pays scandinaves qui ont les meilleurs résultats scolaires, les plus haut taux d’étudiants heureux, et parmi les plus satisfaits de leur orientation, la philosophie est plutôt d’attendre le dernier moment pour se décider. 

Au Danemark, certains étudiants ont 23 ans et sont toujours en première année. Et là-bas c’est quelque chose de normal. 

Est-il préférable d’avoir 18 ans et d’être dans le supérieur dans une filière choisie par défaut, qui n’est pas alignée avec nos projets personnels, ou prendre son temps et mûrir un choix réfléchi, prendre son temps, découvrir la vie et à 25 ans être au bon endroit dans une école alignée avec nos envies personnelles ? 

Il serait temps d’arrêter de vouloir faire un sprint après le BAC ! C’est ridicule. L’orientation c’est une course de fond, c’est un marathon qu’il faut l’envisager sur la durée, et non pas en quelques clics rapides sur ParcoursUp.

Au Danemark, après le BAC, les étudiants doivent nécessairement prendre une année sabbatique pour faire des stages en entreprises pour mûrir un choix éclairé et prendre la bonne décision au moment de leur orientation. Voilà ce que j’appelle “orienter”. Mais bon, nous sommes en France et le système est ce qu’il est…
Alors si jamais, ce que je raconte concerne votre enfant lisez bien la suite, je vais vous donner des conseils pour l’aider dans son orientation… 

se réorienter

Ne pas rester inactif après une erreur d’orientation

C’est hyper important ! Ça ne veut pas dire que vous ne devez pas prendre de temps pour vous ! Ça ne veut pas non plus dire que vous devez retrouver une orientation, obtenir une admission, tout de suite après. NON ! 

Comme quand on se fait larguer par sa copine ou son copain, parfois il est mieux de prendre du temps pour soi et de réfléchir plutôt que de se précipiter pour en trouver un ou une autre tout de suite. 

Qu’est-ce qu’être inactif ? Inactif c’est jouer à Fifa toute la journée en fumant des joints par exemple. Être inactif, c’est rester à attendre que le ciel nous envoie un signal et nous serve une orientation sur un plateau d’argent.
Cela n’existe pas, donc chers parents : si vous voyez votre enfant devant sa télé avec ou sans joint, mais en attendant que le ciel lui envoie un signal, c’est le moment de la secouer un peu pour le remotiver. 

Qu’est ce qui est possible de faire ? Qu’est-ce qu’être actif ?
Être actif, c’est tout simplement essayer des choses. Être actif, c’est par exemple faire des stages, essayer des choses, multiplier les expériences. Ces expériences aideront votre enfant à faire des choix. 

Honnêtement, ce n’est pas avec un seul stage en 3e qu’on trouve la voie divine.
Donc oui, inscrire votre enfant à un stage est une bonne idée. De toute façon l’important est de faire quelque chose qui l’aidera à se construire. Découvrir ce qu’il/elle aime faire ou non. Une autre idée est de demander des informations sur une orientation, des écoles, des universités, des DUT, des BTS, etc… à des anciens élèves, ou une conseillère d’orientation. 

Parfois il y a des portes ouvertes, il faut y aller ! C’est toujours intéressant et enrichissant pour découvrir ce qu’il est possible de faire. 

Dans un autre registre, chez DIgi activity nous organisons des stages numériques, de dessins et bien d’autres encore. Ces stages permettent de tester son intérêt pour une discipline ou un secteur d’activité. Nous avons régulièrement 

Nos cours et stages sont encadrés par des intervenants qui sont soit étudiants dans ces filières soit professionnels. Ils peuvent ainsi témoigner de leur parcours et échanger avec leurs élèves sur les questions d’orientation.

Quelles sont les possibilités pour se réorienter ? 

Quels sont les moyens mis en œuvre par le système français pour faire face à ces réorientations … 

Changer de voie après le premier semestre de licence 

Avant de vous réorienter : faites la part entre les difficultés liées à l’organisation du temps de travail et un réel manque d’intérêt pour la discipline. Le premier exercice est de se poser les bonnes questions : 

  • « Qu’est-ce qui n’a pas marché au 1er semestre ? » 
  • « Ai-je vraiment envie de rester à l’université ? »
  • « Quelle autre licence choisir, avec quel projet ? »… 

Pour commencer, chaque université a normalement, un pôle dédié à la réorientation des élèves dès la première année. N’hésitez pas à vous renseigner !

A l’université, le changement de filière est plus facile que dans d’autres cursus. Si vous êtes à l’université, et que votre enfant souhaite se réorienter, vous pouvez lui dire que le plus simple est de postuler dans une autre licence de cette même université. La raison ? 

Les transferts de dossier et les démarches administratives seront simplifiés, rendant plus aisée la réorientation et les réorientés.
Il est préférable de ne pas changer radicalement de filière, par exemple passer d’une licence d’histoire à une licence de biologie. Certaines facs rendent cependant possible ce genre de réorientation, si les effectifs ne sont pas remplis. 

La réorientation d’un semestre à l’autre est aussi possible. Faites une demande à l’université. Il y a aussi des filières qui sont plus difficiles à intégrer post-bac. Celles-ci sont parfois difficiles d’accès à la réorientation après le BAC. 

Dans certains cas, les universités demandent de valider des crédits ECTS (European Credit Transfer System) de votre première année, d’autres demandent de rattraper des matières du premier semestre. 

Les licences plus difficiles d’accès, c’est-à-dire très demandées, telles que le droit, la PASS, la LAS ou la licence STAPS requièrent une bonne mise à niveau et ne sont pas ouvertes à tous. Quelques universités proposent quand même des répétitions de cours du premier semestre pour mettre à niveau l’étudiant. De manière à être réorienté sans passer par la case année de césure.

se réorienter

Se réorienter via les passerelles ou les rentrées décalées 

Les passerelles ont un avantage, c’est le non redoublement. Elles sont accessibles via les partenariats entre les écoles et les universités. Elles offrent donc aux étudiants la possibilité d’accéder à une nouvelle formation en cours d’année… sans redoublement. 

En classe préparatoire, chaque étudiant a une équivalence universitaire, lui permettant en cas d’échec de se réorienter dans une licence sans perdre d’années ! Renseignez vous pour savoir ce qu’il est possible de faire. 

Quand il s’agit des passerelles, une commission de réorientation étudie la demande de réorientation. Qui dit commission, dit constitution d’un dossier : lettre de motivation, résultats, CV. Il vous faut bien défendre votre dossier pour bénéficier des passerelles entre les formations. Un autre outil est mis en place depuis peu de temps et que j’ai beaucoup : la rentrée décalée. 

Des formations s’ouvrent avec des rentrées de janvier à mars. Elles permettent à des étudiants d’intégrer des cursus qualifiants, sans perdre une année. En revanche, ce genre de rentrées, et dans ces cursus, le rythme est beaucoup plus élevé, pour rattraper le retard par rapport aux autres étudiants. 

Le rythme est donc parfois difficile pour certains étudiants. Dans l’enseignement supérieur, les diplômes suivants peuvent être soumis à la rentrée décalée :

  • le BTS
  • le DUT
  • le DEES
  • la Licence Professionnelle
  • le Bachelor
  • la Licence
  • le Master
  • le Mastère

La réorientation ne doit donc pas être perçue comme un échec. Il vaut mieux prendre conscience rapidement que la filière choisie ne convient pas plutôt que de persévérer et se retrouver à 30 ans dans une situation qui ne nous convient pas. 

Plus les années avancent, plus la réorientation est difficile (et les admissions parallèles aussi). Plus on avance, plus le fait de se dire qu’on va repartir de 0 nous fait peur. N’hésitez pas à en parler autour de vous cela aide pour s’y retrouver. 

 

Par Benjamin Dana.